L’huile de palme
La déforestation qui touche la jungle, et notamment la jungle amazonienne, a plusieurs causes ; l’une d’entre elles est la culture des palmiers à huile, qui produisent la très appréciée et très consommée huile de palme. Cette huile végétale, peu onéreuse, est la plus consommée au monde ; on la retrouve dans de très nombreux produits alimentaires, cosmétiques et industriels dans des pays industrialisés comme en voie de développement. Sa culture a connu une croissance exponentielle ces dernières années ; à l’heure actuelle, on estime que 40% de la déforestation agricole est due à la culture des palmiers à huile.
Une culture néfaste pour l’environnement
Les surfaces agricoles dédiées à la culture de l’huile de palme ne cessent d’augmenter. C’est l’Asie du Sud-Est, qui renferme une des trois plus grandes forêts tropicales au monde, qui est la plus touchée : l’Indonésie a vu sa déforestation progresser de 16% à cause de cette culture. L’expansion des palmiers à huile se fait au détriment direct de la forêt tropicale ; en effet, les agriculteurs utilisent la méthode de culture par brûlis, c’est-à-dire qu’ils incendient les parcelles convoitées afin d’éliminer les plantes existantes et planter leurs propres palmiers.
En plus de la disparition brutale de la biodiversité, ces pratiques mettent en danger les populations locales, qui peuvent être touchées par les incendies et inhaler des fumées toxiques dangereuses. Mais c’est la biodiversité tropicale qui est en première ligne : par rapport à une forêt vierge ou primaire, une plantation de palmiers à huile présente une perte de 90% de biodiversité, tant en termes d’espèces végétales qu’animales.
Ces méthodes d’agriculture intensive sont aussi néfastes pour l’environnement. Les incendies de forêts rejettent d’importantes quantités de dioxyde de carbone, des gaz à effet de serre ; or, ce sont ces mêmes forêts qui sont généralement utiles pour capter l’excédent de carbone et garder une atmosphère pure et saine. L’effet néfaste est donc double, et contribue à creuser l’impact des gaz à effet de serre.
Des conséquences négatives pour la faune locale
La conséquence la plus marquante de cette déforestation due à la culture de l’huile de palme est la situation critique des orangs-outans. Chassés de leurs habitats naturels, ils ne peuvent plus s’alimenter ni se reproduire correctement ; trois espèces d’orangs-outans sont aujourd’hui menacées d’extinction. Obligés de se rapprocher des zones d’habitations ou de se nourrir directement sur les palmiers à huile, ces grands singes sont en outre menacés par la chasse et le braconnage, tous deux illégaux mais toujours pratiqués.