Qu'est-ce qu'une jungle ?

Le mot jungle provient d’un mot sanskrit qui désigne un espace naturel de terre sauvage non-cultivée. Il désigne par extension, et depuis la popularisation du Livre de la jungle, une forêt dense, verte et luxuriante.

A proprement parler, la jungle n’est pas l’un des quatorze biomes ou macro-écosystèmes définis par le WWF. Un écosystème se définit par un ensemble d’être vivants (faune, flore, micro organismes) qui interagit avec un environnement dont il est interdépendant au niveau de l’alimentation, de l’information et de la matière. 

Un écosystème rend des services : schématiquement, les plantes sont productrices, les animaux consommateurs et les microorganismes sont bio-réducteurs. Un écosystème sert à la fois d’habitat et d’abri à la biodiversité, de pourvoyeur de nourriture et même de médecine, mais également de piège à carbone ; il est sain lorsque sa biomasse, c’est-à-dire sa quantité totale d’organismes vivants, est stable.

Comment reconnaître une jungle ?

La jungle se rapproche de l’écosystème des forêts tropicales, elles-mêmes réparties en de nombreux classements telles que les forêts tropicales humides, à conifères, à feuilles caduques ou sèches. Une forêt est une étendue boisée composée de différents peuplements d’arbres et de plantes ; les forêts tropicales sont situées dans les régions aux climats tropicaux et équatoriaux mais leurs formes sont très diverses.

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On y retrouve par exemple les forêts tropicales humides, qui se caractérisent par un climat chaud et très humide et par des arbres hauts et denses, ainsi que les forêts tropophiles, plus sèches, où la végétation, omniprésente, est de type caduc. Les forêts tropicales ou jungles sont les sanctuaires de biodiversité les plus riches au monde : en plus de fournir de l’oxygène à la Terre, elles recèlent plus de 92% des espèces végétales et animales du monde en leur sein.

Des caractéristiques communes aux forêts tropicales

Si les forêts tropicales se présentent sous plusieurs formes, certaines caractéristiques sont cependant communes :

  • Les forêts tropicales comportent un grand nombre d’espèces d’arbres différentes ;
  • Chaque espèce d’arbres est présente en faible densité ;
  • Les arbres d’une même espèce sont séparés par une grande distance géographique

Il n’est pas rare, en effet, de trouver jusqu’à deux cents espèces différentes par hectare ; pourtant, chacune de ces espèces ne donnera qu’un ou deux individus dans ce même hectare. La végétation luxuriante des jungles se présente sous forme de couches successives ; on parle de stratification verticale

Le sol est la première de ces couches. Il est généralement pauvre en nutriments tels que le phosphore, le potassium et le magnésium, des éléments nutritifs « rocheux » ; en effet, la canopée, c’est-à-dire la strate supérieure, bloque les rayons du soleil, mais également la pluie et le vent. Les éléments extérieurs sont donc plutôt rares dans les couches inférieures de la jungle. 

On y trouve ensuite les arbustes, puis les arbres dans l’étage sous-couvert, et enfin l’étage dominant, appelé canopée.

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Cette partie « émergée » de la forêt se compose d’arbres pouvant atteindre 50 mètres de hauteur, est beaucoup moins dense que les strates inférieures et est peuplée de nombreuses espèces animales. Les feuilles des arbres des forêts tropicales sont adaptées à leur environnement particulier : afin d’éviter la stagnation de l’eau, qui gêne leurs capacités respiratoires, elles ont développé des formes très allongées afin d’évacuer l’eau plus rapidement. On note aussi la quasi-absence de bourgeons, peu utiles dans ces climats qui connaissent peu de variations entre les saisons.